Mardi 9 Mai 2023 : Chartreuse Notre-Dame Clémence de La Verne

Après notre pique-nique à Collobrières, capitale varoise du marron glacé, nous partons en direction de la Chartreuse Notre-Dame Clémence de La Verne. Nous cheminons lentement le long du sentier qui mène à la Chartreuse, traversant une yeuseraie aux troncs à la hauteur impressionnante et une châtaigneraie d’âge canonique qui a hélas souffert d’incendies importants. Nous herborisons le long du talus et avons la chance de trouver Orchis provincialis encore fleuri. Ce n’est malheureusement pas le cas Fritillaria involucrata. Les Selaginella denticulata ont gravement souffert de la sécheresse.

Nous visitons ensuite l’imposante Chartreuse. Des incendies successifs aux XIIIème, XIVème et XVIème siècles la ravagèrent et la détruisirent. La dernière reconstruction fut longue. En 1792, après la fuite des derniers Chartreux, les terrains, les bâtiments et tout le mobilier (objets de culte, tableaux, bibliothèque…) furent vendus comme "biens nationaux".

La chartreuse fut classée monument historique en 1921 à titre de « vestiges dans la forêt » . Le 1er mars 1961, les Eaux et Forêts devenaient affectataires, au nom des Domaine. Plus rien ne semblait alors pouvoir sauver la chartreuse d'une disparition certaine, quand en 1968, sous l'impulsion de deux femmes, une association baptisée « Les amis de la Verne », voyait le jour et décidait de s'atteler à la rénovation du site. L'équipe dynamique qui se constitue alors, réalise entre 1969 et 1982 avec ses moyens limités mais avec beaucoup d'énergie et d'envie, des travaux très importants qui sortent progressivement la chartreuse de l'oubli de l'histoire. C'est en 1982 que La Verne va retrouver sa vocation initiale en accueillant des moines puis à partir de 1986, des moniales de la famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de Saint Bruno. Commencent alors des travaux beaucoup plus importants de rénovation de l'ensemble des bâtiments qui verront notamment renaître l'église romane et le grand cloître.

Nous faisons un petit arrêt sur la route du retour pour admirer Aristolochia pallida,et Bunias erucago aux silicules subtétragones-renflées pourvues de quatre ailes dentées et garnies de petites verrues sur le reste de leur surface. Nous n’avons hélas pas retrouvé Serapias neglecta.