Samedi 13 Mai 2023 : Rocher de Roquebrune
Nous arrivons déjà au terme de notre voyage dans le Var.
Menés par Jean Luc nous faisons un détour par le Tombolo Ouest. Véritable monument naturel, il est extrêmement fragile. Le cordon Est, large de 250m, est relativement bien fixé par la pinède, en revanche le cordon Ouest, large de seulement 30m peut céder facilement au mistral, comme cela s'est déjà passé par trois reprises (1767, 1811, 1917). Un fort programme de réhabilitation a été confié au Conservatoire du Littoral afin de protéger au mieux ce patrimoine méditerranée. Nous y découvrons des tapis de Pancratium maritimum, et d’Anthemis maritima.
Nous nous rendons ensuite sur le Rocher de Roquebrune, site classé d’intérêt national, il culmine à 373 mètres de hauteur. La couleur de la roche, constituée de grès rougeâtres, contraste avec le vert du maquis alentour. Le relief est composé de crêtes déchiquetées et falaises abruptes. Nous sommes étonnés par la puissance de vie de la végétation qui arrive à survivre sur la roche. Nous découvrons Paliurus spina-christi fleuri et surtout Viola roccabrunensis, la violette de Roquebrune : seule plante endémique du rocher, c'est une pensée identifiée très récemment (en 2004). Elle était autrefois confondue avec deux autres espèces de violettes proches Viola kitaibeliana et Viola hymettia. Son aire de répartition est très limitée et elle affectionne les pelouses annuelles de grès et gneiss. Nous nous sommes beaucoup interrogés sur place sur son identification. Le doute n’est plus permis, j’ai envoyé des photos à Henri Michaud, botaniste du Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles et rédacteur de la Flore de la France méditerranéenne continentale. Pour lui le doute n’est pas permis il s'agit de Viola roccabrunensis (on devine les feuilles qui ont peu de dents).