Sortie du jeudi 4 février : Galanthus nivalis - Lignan de Bordeaux
Les Galanthus nivalis et les Petasites pyrenaicus étaient au rendez-vous. Le Polystichum setiferum abonde toujours autant. Il est facilement reconnaissable grâce à ses pinnules pétiolulées et à la petite oreillette située à la base des pinnules.
La rareté des vernales nous a poussé à nous intéresser à la floraison de Corylus avellana.
Chez le noisetier, espèce monoïque, les fleurs mâles et femelles apparaissent sur le même arbre. Les spectaculaires chatons mâles se repèrent de loin. Il n’en est pas de même de la très discrète floraison femelle difficile à distinguer. On ne la remarque que lorsqu’elle est à l’anthèse grâce aux stigmates rouges. Pour François Drouet, producteur de fruitiers rares, il est erroné de parler de bourgeon femelle. Ces bourgeons contiennent non seulement des fleurs prometteuses de fruits mais aussi des ébauches de feuilles. Il serait donc plus judicieux de parler de «bourgeons mixtes». Pour plus d'informations sur le sujet, voir son article sur la curieuse floraison femelle du noisetier.
Nous avons été intrigués par les gales trouvées sur ces noisetiers. Seuls les bougeons femelles sont parasités par un acarien, le phytopte , Phytoptus avellanae, spécifique au noisetier. Bel exemple de la spécificité de la biodiversité.
Par ses piqures ce petit acarien détériore les bourgeons. Ces derniers sont progressivement transformés en galles très visibles durant l’hiver. Leurs écailles sont anormalement épaisses et rougeâtres.
Les coupes et les photos réalisées par Michel Hillion nous montre combien la vie y abonde.