Samedi 13 Octobre 2018 : Virevielle et le Pouch
Nous nous sommes retrouvés samedi 13 octobre à Lacanau puis au bord de l'étang au lieudit Virevielle pour y admirer une belle station de Parnassia palustris (famille Celastraceae) .
La parnassie pousse dans les zones humides, les marais et les bordures de ruisseau. Elle est reconnaissable à ses fleurs blanches à cinq pétales aux veines transparentes. Ses feuilles sont cordiformes et disposées à la base, sauf une implantée sur la partie inférieure de la tige.
À la base de chaque pétale se trouve un staminode qui sécrète du nectar dont l’extrémité similaire à un limbe est couronnée par 9–25 poils à tête d’épingle d’environ 3 mm de long. Le pistil court est constitué de quatre carpelles fusionnés. Elle possède 5 étamines.
Nous avons retrouvé les plantes de ces milieux tourbeux : les différentes bruyères, le rare Cypérus flavescens, le Myrica gale.......
Après la pause déjeuner nous avons eu la chance de découvrir quelques pacanes sur un imposant Carya illinoinensis et ramassé des fruits parfumés non comestibles mais non toxiques de Poncirus trifoliata.
Nous avons terminé la journée au Pouch où des chasseurs indélicats avaient malheureusement et honteusement rasé la plus belle station de Gentianes pneumonanthes.
Cette gentianacée, au bleu extraordinaire, est la plante hôte d’un petit papillon assez rare : l’Azuré des Mouillères (Maculinea alcon). Ce petit papillon ne pond ses œufs que sur les organes aériens de la Gentiane des marais. On peut en voir les pontes au mois de septembre.
Le papillon pond sur les fleurs. Une grande part de ses œufs est mangée par les fourmis qui en sont friandes.
Lorsqu’une chenille arrive à éclore, elle commence par se nourrir de la plante, ensuite elle est elle même emportée par les fourmis, comme nourriture pour le couvain de la fourmilière. Mais, pendant son transport, la chenille sécrète des phéromones identiques à celles que les fourmis utilisent entre elles pour se reconnaître
Dès son arrivée dans le couvain, elle est identifiée comme faisant partie de la colonie. Sans être dérangée, elle peut ainsi s’assurer gîte et pitance.
Les fourmis, dupées, la nourrissent comme une de leurs larves.
Il ne lui reste plus qu’à tisser son cocon pour que continue le cycle de vie de son espèce.